Les idées reçues sur les agences de traduction ont la vie dure. Paiement, technologie, concurrence… Saurez-vous distinguer le vrai du faux ?
Suite de notre liste de 10 idées reçues sur le métier de traducteur. Cette semaine, focus sur les agences de traduction et certaines (fausses) idées assez répandues chez leurs clients.
1. « La traduction est un service bon marché. »
Une traduction peut être bon marché. Une traduction peut même être très bon marché : passez votre texte par n’importe quel programme gratuit de traduction automatique en ligne, et voilà. Cependant, si vous voulez une vraie traduction, une traduction de qualité, là, c’est autre chose…
2. « Les meilleures agences de traduction sont les plus grandes. »
Pas toujours. Si vous avez de grandes quantités de documents à traduire régulièrement, peut-être. En revanche, s’il s’agit d’interventions ponctuelles dans un domaine spécifique, alors une petite agence spécialisée ou un traducteur free-lance spécialisé peut être une meilleure option.
3. « Pas besoin d’une agence de traduction, il me faut juste un traducteur. »
Oui, un traducteur… et un réviseur/relecteur, et un chef de projet, et un traducteur supplémentaire pour chaque langue supplémentaire… Dès que le projet devient complexe (plusieurs langues, urgence, types de contenus, formats de fichiers, etc.), une agence de traduction vous proposera probablement des services linguistiques plus adéquats.
4. « Plus il y a de traducteurs, meilleure est la qualité. »
Si vous avez recours à des services de traduction régulièrement, il peut être intéressant de vous assurer que ce soit toujours le même traducteur (ou groupe de traducteurs) qui s’en charge : ces traducteurs deviendront familiers avec vos contenus, votre lexique et vous augmenterez vos chances d’avoir des traductions cohérentes et de qualité.
5. « Faire jouer la concurrence entre agences de traduction permet d’assurer la qualité des traductions. »
Beaucoup de clients engagent une société de traduction pour la traduction et une autre pour la révision/relecture, espérant ainsi améliorer le résultat final. Or, il se passe toujours la même chose : l’agence chargée de la relecture et des corrections va chercher à trouver le plus d’erreurs possibles pour prouver qu’elle fait du bon travail et, à terme, prendre la place de l’agence chargée de la traduction. Ceci mène inévitablement à l’invention d’un grand nombre d’erreurs qui ne relèvent en fait que de préférences personnelles. Le client finit par perdre son temps à faire la médiation entre les deux agences.
6. « Une traduction inverse (back translation) assure la qualité d’une traduction. »
Retraduire un texte vers sa langue d’origine n’est que très rarement un bon test de qualité.
7. « Mes employés bilingues peuvent m’aider à contrôler la qualité des traductions de mon agence. »
C’est un peu comme demander à votre moitié (ou à tout autre personne qui fait la cuisine) ce qu’il ou elle pense d’un plat préparé par un grand chef : ils pourront vous dire qu’ils le trouvent bon ou pas, guère plus…
8. « Pour des traductions de qualité, l’important c’est le contrôle de la qualité. »
En fait, vous devriez vous concentrer sur l’amélioration de la qualité plutôt que sur son contrôle : donnez à votre agence de traduction toute la documentation dont elle peut avoir besoin pour vous fournir une traduction de qualité (contexte, objectif, glossaires, guides de style, etc.).
9. « Le texte source n’a pas d’impact sur la qualité de la traduction. »
Au contraire: un grand pourcentage des « erreurs de traduction » s’expliquent par un texte d’origine mal rédigé ou peu clair.
10. « La technologie devrait être évitée. »
Il ne faut pas confondre traduction automatique (TA) et traduction assistée par ordinateur (TAO). Les meilleures traductions sont celles réalisées par un ou plusieurs êtres humains avec l’assistance des logiciels adéquats.
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