La différence entre un francophone québécois et un francophone français saute aux oreilles… Et à l’écrit ?
La différence entre un francophone québécois et un francophone français saute aux oreilles… Mais si vous travaillez sur une traduction juridique ou une traduction médicale, la douce mélodie des accents régionaux est perdue. Ce qui ne signifie pas pour autant que les différences n’existent pas. Petit tour d’horizon des différences entre le français du Québec et le français de France.
Des différences à l’oral
La majorité des différences entre le français du Québec et le français de France se notent d’abord à l’oral. C’est le cas de l’accent qu’on a déjà noté, mais aussi de l’utilisation beaucoup plus répandue de la deuxième personne du singulier, des jurons qui sont le plus souvent des blasphèmes relatifs à l’Eglise catholique (« Câlisse de tabarnak ! »), de la féminisation des noms à initiales vocaliques (« une avion », « une hiver ») ou encore de la particule interrogative « tu » (« J’ai-tu l’air fatigué ? »).
Des variations lexicales
Les différences les plus faciles à relever et à caractériser sont les différences lexicales : « achaler » signifie « énerver », la boucane désigne la fumée, le linge est un torchon, le souper se prend à l’heure du dîner français, et la liqueur ne contient pas d’alcool puisqu’elle désigne une boisson gazeuse. À noter que certaines de ces particularités lexicales se retrouvent dans d’autres parlers régionaux (comme par exemple le français de Suisse ou de Belgique), ce qui laisse à penser qu’il s’agit-là de survivances : c’est notamment le cas de linge et de dîner. D’autres, en revanche, sont influencées par la proximité amérindienne : c’est le cas notamment de « babiche » (raquette à neige).
Des anglicismes… ou pas
La situation géographique du Québec et ses quatre siècles de cohabitation avec ses voisins anglophones ont sculpté la langue. Cependant, le rapport aux anglicismes n’est pas univoque : si de nombreux anglicismes ont été complètement intégrés à la langue populaire (c’est le cas de « chum » pour « copain » et de « robeur » pour « pneu »), la langue officielle, elle, se plie aux recommandations de l’Office québécois de la langue française. Cet organisme invite à traduire systématiquement les anglicismes : on ne dira pas « les e-mails sont une alternative au chat », mais « les courriels sont une alternative au clavardage ». À noter également, à titre d’exemple, la « baladodiffusion » (podcasting) et le « magasinage » (shopping).
Conclusion : lorsque vous travaillez sur une traduction pour le Québec, qu’il s’agisse d’une traduction marketing, d’une traduction financière ou de tout autre type de traduction, faites attention à vos anglicismes…
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