THAO, TAO, TA : petit tour d’horizon des questions entourant la traduction assistée par ordinateur et la traduction automatique.
Informatique et traduction peuvent faire bon ménage… à condition qu’on le fasse, le ménage : d’une part dans les pratiques, mais aussi dans la terminologie. Que sont « THAO », « TAO » et « TA » ? Dans quels cas les outils informatiques améliorent-ils la traduction ? Quelles sont les limites de ces programmes ? Quel rôle devrait jouer l’informatique dans le processus de traduction ? Quelques éléments de réponse pour lancer le débat…
TA, TAO, THAO : vous pouvez traduire ?
Une rapide recherche sur Internet autour des mots « traduction » et « ordinateur » nous renvoie, pêle-mêle, les abréviations « THAO », « TAO » et « TA », et son lot de définitions parfois contradictoires. Tâchons tout d’abord d’y voir clair :
- TAO est l’abréviation de « traduction assistée par ordinateur » : ce terme désigne l’utilisation d’outils informatiques pour aider le traducteur dans sa tâche.
- TA, en revanche, se réfère à la traduction automatique d’un texte, traduction qui s’effectue entièrement par un programme informatique, sans que l’humain n’intervienne.
- THAO est un sigle créé pour éviter la confusion entre les deux expressions susmentionnées et qui désigne la « traduction humaine assistée par ordinateur » ; il est donc à considérer comme équivalent et concurrent de TAO.
La TA : gratuit, rapide et approximatif
La traduction par ordinateur (« MT », machine translation en anglais) permet de faire passer instantanément un mot, une phrase, un texte, voire une page Internet d’une langue à l’autre. On a tous essayé, au moins par curiosité, Google Translate. C’est gratuit (certains programmes comme Systran sont payants), c’est rapide et c’est parfois… amusant (ou désespérant, selon les cas).
La TAO : la voie du traducteur
La traduction assistée par ordinateur (« CAT », Computer-assisted translation en anglais) met au service du traducteur des outils informatiques tels que correcteurs orthographiques et grammaticaux, gestionnaires de terminologie, dictionnaires, indexateurs (outils de recherche) et mémoires de traduction (« TM » en anglais). Elle permet de traduire de plus gros volumes de manière plus rapide et plus efficace, de gagner en cohérence et d’améliorer la qualité de la révision.
Quelques logiciels de TAO
Parmi les logiciels de traduction assistée par ordinateurs les plus connus, on peut mentionner SDL Trados, Wordfast, Memsource et Déjà Vu, pour n’en citer que quelques-uns. Certains sont très onéreux (SDL Trados coûte 2600 euros), d’autres sont gratuits (OmegaT, Wordfast Classic, MetaTexis, Across, etc.).
Aujourd’hui, pour bien de traducteurs et pour la totalité des agences de traductions sérieuses, se passer de la TAO est devenu impensable. Cependant, certaines entreprises considèrent que le coût d’un traducteur ne se justifie pas, et qu’une TA fera bien l’affaire… Tandis que certains irréductible s’acharnent et continuent à traduire sans l’aide d’outils informatiques. Quelle est votre position sur le sujet ?
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