Le prix Pierre-François Caillé a été décerné pour la trentième fois le 5 décembre 2015, pour récompenser le travail talentueux d’une jeune traductrice.
Tous les mois, notre agence de traduction vous parle d’une actualité du monde de la traduction. Retrouvez notre article sur le Prix Pierre-François Caillé.
Fondé en 1981 par la Société Française des Traducteurs, le prix Pierre-François Caillé a été décerné pour la trentième fois le 5 décembre 2015, en collaboration avec le concours de l’École Supérieure d’Interprètes et de Traducteurs (ESIT) de l’Université Sorbonne Paris 3.
Le seul prix qui récompense les services de traduction en France
C’est en mémoire de Pierre-François Caillé, président d’honneur de la SFT en 1947, que la fédération récompense tous les ans la traduction d’une œuvre littéraire qui peut être de fiction, de non fiction mais aussi de poésie ou de théâtre. Cette année, c’est une nouvelle fois Déborah Farji-Haguet, présidente du Jury et chargée de cours de traduction à l’Université Paris Diderot, qui a remis le prix Pierre-François Caillé. Celui-ci vise notamment à récompenser un traducteur pour la qualité de ses services de traduction.
Ce sont huit traducteurs professionnels, ayant traduit différentes langues ; anglais, espagnol, roumain vers le français, qui ont été sélectionnés pour l’année 2015.
Les favoris de l’année 2015
Les deux coups de cœur du jury ont été DJ Ice, un roman destiné à la jeunesse, et Will le magnifique, une biographie romancée de William Shakespeare parue aux éditions Flammarion et écrite par Stephen Greenblatt.
DJ Ice raconte l’histoire de Johnnywas Dylan, un adolescent américain, plongé au milieu de la musique électronique. Dans un communiqué, la SFT explique que « le roman bénéficie du travail de traduction remarquable d’Anne-Cohen Beucher qui s’est immergée dans le monde des platines et de la musique électro pour un rendu d’une très haute précision terminologique sur un milieu dont les non-initiés ignorent souvent le vocabulaire ».
Il s’agit de deux romans particulièrement difficiles à traduire puisque le premier s’adresse à des enfants, le second, lui, s’inspire de la langue de Shakespeare, renommée mondialement pour ses jeux de mots et expressions romanesques.
Le lauréat argentin : le roman Pierre contre ciseaux
C’est le roman Pierre contre ciseaux [Piedra, papel o tijera] qui a cette année retenu toute l’attention des 14 membres du jury, par son excellente traduction de l’espagnol vers le français par la jeune traductrice Sophie Hofnung. Il s’agit d’un roman qui évoque la découverte de l’amour et la prise de conscience politique d’une jeune fille, Alma, lors du coup d’Etat de mars 1976 en Argentine.
Les traducteurs du jury ont notamment été séduits par le travail remarquable de Sophie Hofnung, qui a su « transcrire l’ambiance particulière de la nature du delta argentin, de la luxuriance de la végétation, ainsi que l’intensité des sentiments ». La traduction du roman met en valeur le très beau travail d’écriture de l’auteure, Inès Garland, qui a su traiter un sujet difficile et polémique tout en prenant de la distance.
Le Prix Pierre-François Caillé vise non seulement à récompenser le travail minutieux des traducteurs mais aussi attirer l’attention du grand public sur ce métier souvent méconnu et peu valorisé. Toutes nos félicitations à Sophie Hofnung.
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