01
16
2019
Cultures Connection trabajó para REFCOMM en una actividad de apoyo técnico en el reciclado de residuos petrolíferos.

Une interprétation de coke et de soufre à Buenos Aires

Huit interprètes de Cultures Connection ont travaillé pour le RefComm® sur une activité de soutien technique dans le domaine du recyclage des déchets pétroliers.

« Les mots sont connus pour être trompeurs », a déclaré l’écrivaine Clarice Lispector. Si l’explication de termes techniques aussi insaisissables que « cokéfaction retardée » ou « récupération du soufre » est un défi mental pour les spécialistes, leur interprétation dans une autre langue est presque impossible à gérer. Les professionnels de Cultures Connection ont dû s’y mesurer au RefComm Buenos Aires, des journées de conférences, d’expositions et de pratiques pétrolières qui se sont tenues du 5 au 8 novembre à l’Hôtel NH. Le résultat ? Des discours fluides et compréhensibles par les participants.

La communauté du raffinage (RefComm) organise trois fois par an ce type d’activités pour offrir un soutien technique, une formation et des conseils aux équipes de travail des plus importantes entreprises du secteur pétrolier et du raffinage international. En 2018, après avoir été organisées en Espagne et aux États-Unis, c’est l’Argentine qui a été élue pour ces journées.

Huit interprètes de Cultures Connection ont offert un service d’interprétation simultanée anglais-espagnol et espagnol-anglais pendant quatre journées complètes de conférences demandant la plus haute qualité de traduction. « Atteindre le meilleur niveau de connaissances pour une production plus importante et moins de risques » était l’impératif et l’agence a fait tout ce qui était en son pouvoir pour l’accomplir.

Les deux premiers jours ont été consacrés à des pratiques expliquées par des experts, qui ont permis aux représentants des grandes marques pétrolières de se perfectionner sur les tendances actuelles du recyclage des déchets pétroliers, sur l’optimisation des procédés, sur la recherche chimique et l’application des nouvelles technologies, et d’étudier des cas d’école provenant de pays développés et en développement. Afin de valider les heures investies, les personnes présentes ont reçu des attestations de présence.

Les deux dernières journées ont donné lieu à une conférence technique et à des exposés présentés par des entreprises spécialisées. « C’était une thématique compliquée sur la raffinerie et le pétrole, tous les participants venant d’entreprises du secteur. Beaucoup se sont rapprochés des interprètes et les ont félicités. Les interprètes ont été très contents des réactions », déclare Maria, représentante du siège de Cultures Connection à Buenos Aires, qui a assisté à ces quatre jours pour assurer un bon service aux clients.

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    Copyright: Cultures Connection.

L’interprétation comme fil de terre

Tous les interprètes engagés par l’agence s’accordent à dire que le plus grand défi était la complexité technique des thèmes liés à la transformation du coke et du soufre. Ils expliquent qu’ils ont pu le surmonter avec succès grâce à leur expérience antérieure, à la collaboration et même aux contributions des participants qui, surpris par leur bon niveau, se sont rapprochés avec enthousiasme pour les aider à améliorer leurs versions et les ont informés des équivalents anglais-espagnol de certains termes.

Maria raconte que le public a été très impressionné et a accordé beaucoup d’attention aux exposés. À tel point que les auditeurs reconnaissaient dans leurs appareils d’écoute les différentes voix des interprètes qui se relayaient toutes les 20 minutes, un temps recommandé pour pouvoir se reposer et conserver ses performances. Après, très curieux, ils leur ont demandé les raisons de ces changements.

Selon ses commentaires, « l’ambiance a été très chaleureuse, le public demandait aux interprètes s’ils avaient fait des études de chimie, et eux répondaient qu’on leur fournissait de la matière première qu’ils étudiaient avant de travailler. Plusieurs personnes les ont félicités pour leur excellente prestation, en leur disant qu’ils paraissaient être du métier, car ils ne se trompaient pas du tout ».

Gerardo, l’un des interprètes ayant participé à ces journées, valorise le fait que l’organisation de RefComm ait fait parvenir préalablement des manuels et des exposés sur l’évènement. Cela lui a permis d’étudier posément le matériel pour bien se préparer. « Je pense que d’avoir un cadre cognitif préalable permet de mieux contextualiser et comprendre les termes nouveaux qui surgissent immanquablement pendant les conférences ».

Les exposés ont été développés avec une ponctualité totale. Au cours des deux premiers jours, quatre salles ont été utilisées simultanément, tandis que pour les deux derniers, seules deux salles l’ont été. Les interprètes ont travaillé avec l’application sli.do, un outil qui leur permettait de visualiser les questions du public depuis les cabines afin de les passer à l’anglais.

Marifé, une autre des interprètes embauchée pour l’occasion, a dû travailler en duo pendant deux jours dans une salle où un cours de formation sur les chambres à coke a été donné. « Nous avons eu un seul orateur en anglais au cours des deux jours et des séances de questions/réponses dans les deux langues. L’orateur était très clair, précis et ne parlait pas trop vite. C’était un sujet très technique, mais la présentation que nous avions reçue auparavant nous a permis de créer des glossaires, ce qui a tout simplifié », reconnaît l’interprète formée au collège Saint Catherine de Cambridge.

« Le même terme peut avoir un équivalent différent dans différents pays d’Amérique latine, tel que « stripper« , ce qu’un participant colombien a traduit par « décapant*« , mais qui en Argentine est appelé « abrasif* » ou « corrodeur*« . En tant qu’interprète, on s’aperçoit que très souvent les termes de spécialités sont sujets à des variantes dialectales », explique Gerardo, formé en interprétation au Centre de formation des interprètes et traducteurs de Buenos Aires

Ainsi, RefComm a clôturé l’année en atteignant ses objectifs dans un secteur où l’on prédit un avenir plein de changements et de défis. Pour cette raison, ils se concentrent sur 2019, année au cours de laquelle ils organiseront de nouvelles conférences similaires aux États-Unis, en Hollande et au Chili. Parce que la meilleure façon de faire face aux nouveaux défis est de se préparer.

*Termes synonymes utilisés seulement pour la compréhension.

Traduit en français par : Olivier Latil

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Cet article a été écrit par Gonzalo Olaberría

Before starting as a Digital Content Manager at Cultures Connection, he worked in Argentina as a journalist for national newspapers and magazines, and as a consultant in political and corporate communication.