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13
2015
Erreurs de traduction médicale @Pinterest

5 erreurs de traduction médicale

La précision d’une traduction est toujours importante mais dans le cas d’une traduction médicale, l’exactitude devient essentielle.

L’exactitude d’une traduction est toujours importante et le délai pour la réalisation d’une traduction urgente paraît souvent être une question de vie ou de mort. Cependant, dans le cas d’une traduction médicale, l’exactitude peut vraiment être une question vitale.

1 – Les abréviations : un foisonnement pernicieux

Le problème se pose notamment lorsque le traducteur a affaire à des abréviations, ce qui est très souvent le cas dans les traductions médicales. Or, dans bien des cas, il y a plusieurs abréviations possibles pour un même terme, voire une même abréviation pour plusieurs termes. Une étude a analysé les erreurs médicales aux Etats-Unis : entre 1 500 et 30 000 d’entre elles sont dues à des abréviations ambiguës.

2 – Néologismes, synonymes et évolutions lexicales : d’autres pièges à éviter

Un des traits particuliers du langage médical est l’apparition constante de néologismes, la présence massive de synonymes et la constante mise en concurrence de termes devenus obsolètes (ou en passe de l’être) avec de nouvelles dénominations. Le rythme de cette évolution rend souvent difficile la mise à jour et le correct référencement des dictionnaires et glossaires spécialisés, ce qui entraîne, à son tour, des problèmes de traduction.

3 – Le traducteur mal formé : la source d’erreur la plus fréquente

Cependant, bien souvent dans le domaine médical, la cause de l’erreur de traduction est la même que celle des erreurs de traduction juridique ou de traduction marketing : un traducteur mal formé. Mentionnons deux exemples :

  • Medullary thyroid cancer: On le trouve parfois traduit par « cancer de la moelle épinière », alors qu’on devrait utiliser la dénomination « carcinome médullaire thyroïdien ».
  • Mild dementia a souvent été traduit en « démence douce », quand le terme correct est « démence légère ».

4 – La traduction médicale par un professionnel de la santé : une fausse bonne idée

On peut alors être tenté de confier une traduction médicale  à un médecin au détriment de bonnes connaissances linguistiques. Pourtant des tests montrent que mieux vaut opter pour un traducteur de formation spécialisé dans le domaine médical. Il semblerait, tout compte fait, que la traduction soit un métier, nécessitant un certain savoir-faire…

5 – Les instructions mal traduites : un exemple concret

Le blog Mediapart rapporte le cas de 47 prothèses de genou mal implantées dans un hôpital de Berlin. La cause du problème ? Un mode d’emploi mal traduit. Le texte original, en anglais, faisait état de prothèses non-modular cemented. Cette expression a été traduite par « prothèses ne nécessitant pas de ciment ». Celles-ci ont donc été implantées sans ciment, avec les conséquences, fâcheuses, que l’on imagine pour les patients.

En résumé, rien ne remplace un professionnel bien formé et spécialisé pour assurer la qualité d’un travail, particulièrement dans un domaine aussi sensible que celui de la médecine.

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Cet article a été écrit par Mathieu

Mathieu est né en Suisse romande. Après des études en Littérature et Recherche Linguistique, il s'installe en Argentine où il est actuellement traducteur et éditeur web.