06
19
2014
La traduction, pas besoin ! Je suis bilingue @Jes

« Un traducteur ? Pas besoin, je suis bilingue »

Être bilingue ne suffit pas pour être capable de faire une traduction. Un bon niveau d’anglais ne fera jamais de vous un traducteur.

« Un traducteur ? Pas besoin, je suis bilingue ». Vous n’imaginez pas le nombre de personnes qui utilisent cet argument pour nier ou ignorer leurs besoins en traduction. Dans nos démarches de prospection, cela représente peut-être un tiers des explications de refus. Quand je fais face à ce type de réponse, je réponds très souvent par un courriel en avançant quelques arguments que je crois suffisamment forts pour faire réfléchir mon interlocuteur. La plupart du temps, j’ai la nette impression que mes mots tombent dans l’oreille d’un sourd.

Êtes-vous suffisamment bilingue pour être capable de faire une traduction du français vers une autre langue que votre langue maternelle ?

J’échange moi-même fréquemment en français, anglais et espagnol. Rien d’exceptionnel jusque-là, dans le secteur de la traduction c’est un strict minimum. Mes courriels sont rédigés dans ces langues avec plus ou moins de succès. Il est effectivement compliqué de faire traduire toutes nos communications au quotidien. Mais les échanges par courriels restent simples et répétitifs, une fois les formules connues, une connaissance relativement bonne de la grammaire et un travail de mémoire suffisent.

Une question simple, combien pensez-vous connaître de mots dans votre langue maternelle ? Réponse : 2 000, 3 000, 5 000, 10 000 ? Peu importe en fait. La vraie question est : pensez-vous réellement connaître autant de mots dans cette langue dans laquelle vous vous prétendez bilingue ? Et pensez-vous maîtriser la subtilité de sa grammaire aussi bien que celle de votre langue maternelle pour vous dispenser d’une traduction professionnelle ? Allez, un peu d’honnêteté, s’il vous plaît.

En effet, vous n’êtes pas bilingue, vous parlez couramment. Selon les explications de notre ami Wikipédia, une personne est bilingue lorsqu’elle est capable de s’exprimer parfaitement dans les deux langues et sans aucune préférence pour l’une ou l’autre.

Est-ce que je souhaite que mon client remarque dans sa première relation avec moi, des fautes ou des erreurs de sens ? Moi non, et vous ?

Un exemple. Quand bien même je maîtrise ces langues, il ne me vient pas à l’esprit de rédiger cet article de blog en anglais ou en espagnol, bien que les cibles soient bien plus larges. Pourquoi ? Simplement parce que je ne maîtrise pas totalement (et certainement jamais) ces langues et que ce support est trop important. Si j’avais moi-même effectué une traduction de cet article ou si je l’avais directement écrit dans une de ces langues, j’aurais très certainement fait des erreurs, je me serais mal exprimé sur un point ou n’aurais pas su développer un autre point. Il s’agit tout de même d’un site Internet, un de mes premiers outils de communication entre moi et mon client. Est-ce que je souhaite que mon client remarque dans sa première relation avec moi, des fautes ou des erreurs de sens ? Moi non, et vous ?

Avec 940 au TOEIC, la traduction je sais faire !

« Mon niveau de TOEIC est tout de même à 940 », me direz-vous ! Le TOEIC (Test of English for International Communication) est, sans vouloir le dénigrer, un test d’aptitudes à une utilisation générale de l’anglais dans un contexte quotidien. Il ne donne absolument pas la capacité de traduire quoi que ce soit. Et encore moins lorsque l’on parle d’un langage soutenu ou très technique. Enfin qu’en est-il du style ? Croyez-vous pouvoir reproduire un style familier ou de langue des affaires exigés par une traduction professionnelle ?

Par ailleurs, à moins d’avoir des parents de deux nationalités différentes et d’avoir vécu dans leurs pays respectifs pendant de longues années, vous n’aurez qu’une seule et unique langue maternelle.

Maintenant que vous avez compris cela, pensez-vous franchement être capable de traduire correctement vos prochains documents vous-même ? Ou pire, allez-vous demander à un stagiaire d’en faire la traduction ? Il vaudrait mieux faire appel à des traducteurs professionnels.

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Cet article a été écrit par Edouard

Passionné de voyages et d'entrepreneuriat, Edouard est le co-fondateur de Cultures Connection où il a été l'ancien Directeur du développement commercial.